Cette lettre intervient alors que les tensions sont à leur comble dans la péninsule coréenne, après une série record d'essais de missiles par Pyongyang et alors que Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération militaire. Pyongyang a notamment lancé le 18 novembre un missile balistique intercontinental (ICBM) qui est tombé au large du Japon, et Kim Jong-un a menacé les Etats-Unis de riposte nucléaire si son pays était attaqué. La Chine est le plus important allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, sous le coup de sévères sanctions des Nations unies pour ses programmes nucléaire et d'armement. A l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU le 21 novembre, la Chine et la Russie ont refusé de se joindre aux 14 pays, parmi lesquels les Etats-Unis, l'Inde, la France et le Royaume-Uni, qui ont condamné le tir de l'ICBM de Pyongyang le 18 novembre.
En mai, Pékin et Moscou avait opposé leur veto à un projet de résolution présenté par Washington pour renforcer les sanctions contre la Corée du Nord. Lors d'un entretien la semaine dernière en marge du sommet du G20 à Bali, le président américain Joe Biden avait demandé à Xi Jinping de signifier «clairement» à la Corée du Nord de ne pas mener un nouvel essai nucléaire, comme Séoul et Washington lui en prêtent l'intention. «Il est certain que notre diplomatie va s'efforcer d'amener la Chine à rejoindre les pays qui condamnent cela publiquement aujourd'hui et à user de son influence pour persuader» la Corée du Nord, avait ensuite déclaré un haut responsable américain.
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