GUERRES
L'offensive ennemie continue et il devient de plus en plus probable que le 4 juin, nous avons vu le début de la grande offensive annoncée de longue date. Les ressemblances avec l'offensive ennemie à Kherson en automne 2022 étaient déjà évoquées dès le 4 juin, mais les signes objectifs que l'on attendait, à savoir l'engagement de blindés lourds de l'OTAN ou de véhicules d'infanterie modernes de l'OTAN, commencent à apparaître en ce 5 juin.
Notez que les cartographes russes n'étant pas très heureux de ce qu'il se passe, et étant maintenant soumis par la loi martiale à tempérer des déclarations négatives trop en avance sur les déclarations de l'armée russe, les cartes ne sont pas publiées ou ne montrent aucun changement, ou sont « difficiles à déchiffrer ». Traditionnellement, je ne publie pas de carte fausse, donc j'attends la publication de cartes conformes à la réalité... Néanmoins, certains journalistes décrivent encore ce qu'il se passe, nous allons donc encore profiter de cette chance, qui ne durera peut-être pas.
Cet après-midi, l'activité ennemie à Artemovsk et Soledar n'a pas particulièrement marqué la partie russe. En revanche, c'est plus au sud, vers Gorlovka, que l'ennemi a monté une attaque, plutôt de l'ordre de la reconnaissance offensive. L'ennemi aurait été repoussé, c'est à confirmer.
Aussi, au sud-ouest du saillant de Velikaya Novosolka, l'armée russe a pu reprendre, marginalement, quelques positions perdues, notamment Neskuchnoye : l'ennemi ayant relâché sa pression. Au cours de la contre-attaque locale de l'armée russe, l'ennemi a engagé pour la première fois des IFV Bradley américains et des chars obsolètes français à roues AMX-10RC, dont l'abandon temporaire ou définitif de plusieurs d'entre ces derniers a été constatée, en camouflage désert, ce qui est étonnant, car le régime politique français est supposé avoir livré des blindés en camouflage européen, et généralement l'armée bandériste de Kiev repeint ses blindés dans son camouflage pixellisé. Cela n'est pour le moment qu'une fraction des blindés livrés par l'OTAN, et les chars les plus modernes ont été préservés dans les arrières ennemis : le coup principal n'a pas encore été porté.
Malheureusement, depuis la nuit passée, l'offensive ennemie s'est déplacée sur le flanc Est de Velikaya Novosolka, et il y poursuit une percée de plusieurs kilomètres de profondeur, saisissant Novodonetsk et menaçant maintenant Oktyabr. Plus à l'Est encore, plus près d'Ugledar, l'ennemi maintient simplement une grande pression, ou bien l'armée russe résiste mieux. Elle a fait des prisonniers. A noter : beaucoup de véhicules d'infanterie américains perdus hier par l'ennemi sur le front sud ont été arrêtés par les champs de mines russes, et non par des tirs.
A Belgorod, le gouverneur évoque l'évacuation non officielle de Novaya Tavolzhanka, en expliquant qu'il lui est impossible d'aller chercher les habitants encore présents dans la ville en raison des bombardements de l'ennemi. Cette communication aggrave l'incompréhension des décisions politiques russes et la perte de confiance de la population, puisque seule la propagande ennemie avait annoncé jusqu'ici l'évacuation de la ville, la partie russe la démentant. La zizanie politico-militaire se poursuit, exploitée par l'ennemi. C'est un problème extrêmement grave. Le gouverneur annonce toutefois que l'Etat apportera un soutien financier aux « personnes déplacées ».
Toujours en lien avec ce village, l'ennemi continue de diffuser ses vidéos prises hier en périphérie de la ville, en prétendant qu'il contrôlait toute la ville. Il est certain que c'est plus convainquant que les images de Tchernobyl qu'il diffusait au moment de l'intrusion, mais cela minimise ses succès temporaires d'hier, en les ramenant à ce que décrivait la presse indépendante russe.
Le régime de Kiev vient d'officialiser, sur le bout des lèvres, que « le début d'une offensive » avait commencé, sans préciser le lieu ou l'ampleur, se gardant toute latitude pour adapter son scénario de propagande par rapport à la réalité. De plus, Kiev tend à confirmer que son offensive tant annoncée a bien démarré hier, car pour la première fois, le régime déclare « avoir reçu suffisamment d'armes pour lancer une contre-offensive déterminante ». Jusqu'à ce matin, il déclarait ne pas avoir obtenu suffisamment d'armes pour lancer sa contre-offensive hypothétique.
A Donetsk, la racaille bandériste a tiré des missiles Himars dont des sous-munitions n'ont pas explosé, révélant le contenu : des billes (munitions antipersonnel fabriquées par les USA). Toujours à Donetsk, l'ennemi a envoyé un missile anti-radar américain AGM-88 HARM contre le DCA russe, cependant cette dernière a gagné le duel en l'abattant avec un SAM S-300 ou S-400, l'ensemble est retombé sur la ville.